Cocorico

5 Liège) et le CRIWE. Et donc ça coulait de source pour moi de faire partie de cette grande communauté qu’est celle du CRIWE et d’essayer de multiplier les projets entre les futurs enseignants et cette a.s.b.l. Dans un premier temps, je me suis dit qu’il fallait avant tout redynamiser les cours de wallon qui existaient. Et qui s’étaient interrompus pendant la période du covid. De créer une nouvelle communauté d’enseignants ce qui a été fait en 2023-2024. La réflexion a été de comment faire pour rester dans la tradition des cours de wallon tout en apportant quelques nouveautés. L’année dernière a été le redémarrage de ces cours et cette année on va ajuster ce qui a été fait tout en accueillant de nouveaux élèves qui sont d’un niveau plus « débutant » va-t-on dire. L’autre mission à venir sera de recréer toutes une série d’outils pédagogiques. De mon expérience je vois qu’il y a un vrai besoin sur le terrain, besoin d’outils pédagogiques adaptés à la nouvelle façon d’enseigner. On a une bonne base avec tous les cahiers pédagogiques qui ont déjà été élaborés, maintenant il va falloir adapter ce cahiers aux nouvelles réformes de l’enseignement par exemple. Est-il envisageable selon toi , envisagez-vous avec les professeurs notamment de « ressusciter » les expériences de récitations wallonnes dans les écoles même sous une autre forme plus adaptée à notre époque et à la façon d’enseigner actuellement ? En 2020, une réforme du tronc commun a été mise en place dans les écoles, accompagnée d’un nouveau référentiel intitulé « éveil aux langues ». Ce référentiel stipule que les enseignants du cycle maternel et du premier cycle du primaire doivent consacrer une heure par semaine à l’éveil aux langues, incluant à la fois des langues nationales et régionales, comme le wallon. Bien que les enseignants se sentent parfois démunis face à cette nouvelle exigence, ils sont généralement plus à l’aise avec le wallon qu’avec d’autres langues étrangères. Cela crée une opportunité pour intégrer le wallon dans les classes, répondant ainsi à une demande croissante. Les cours d’éveil à la langue wallonne permettent aux enfants d’être très participatifs et d’engager des projets variés. Cette initiative ouvre une nouvelle perspective pour l’enseignement du wallon, lui offrant ainsi un potentiel renouveau. On peut donc dire que tu es malgré tout optimiste ? Il y a plein de possibilités, il y a plein de leviers, … mais il y a plein de freins aussi. Alors je préfère nuancer mon avis. Ces freins, je vais en évoquer deux, le premier c’est que pour qu’une langue vive il faut qu’elle réponde à un besoin d’un groupe de personnes et ce besoin doit être exprimé. Je prends l’exemple des bretons, des corses, alsaciens, des basques, les 4 communautés linguistiques en France qui sont le plus revendicateurs par rapport à leurs spécificités culturelles. Si aujourd’hui ces quatre langues sont les langues régionales qui sont les plus utilisées et qui vont être les plus défendues c’est qu’à un moment donné la communauté qui parle ces langues s’est révoltée (avec un sens moderne). Elles se sont battues pour faire valoir leurs droits. En Wallonie, je n’ai pas trop l’impression qu’il y ait un besoin qui est commun à un grand groupe de personnes et que ce besoin est défendu. Je sais qu’il y a quelques petites communautés de gens qui veulent faire valoir leur droit mais il n’y

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