6 a pas d’engouement commun, les gens ne se fédèrent pas. Il manque une vision générale qui ferait qu’il ait un besoin et que, du coup, ce besoin se ferait entendre pour arriver à une vraie politique linguistique. D’autre part, il faut faire des compromis. Il faut à mon sens accepté les spécificités de tout un chacun entre wallons de différentes régions, accepté que le wallon enseigné ne sera peut-être pas des plus pure, accepter que ce qu’on va livrer aux enfants ce sont des petites comptines, des petites chansons, des petites choses qui vont leur donner, peut-être, on l’espère en tout cas, l’envie d’aller plus loin à un moment donné. Il faut donc faire des compromis quoi qu’il arrive. Et je crois que tout le monde n’est pas enclin à en faire et c’est bien dommage. L’union Culturelle Wallonne a proposé de remettre sur les rails le Prix de la Fondation Jean Van Combrugge. Comment entrevois-tu ce projet ? Ca va vraiment dans le sens de redynamiser les outils liés à l’enseignement. C’est vrai que moi par exemple, dans le cadre de mon métier j’ai des étudiants qui font le choix dans le cadre de leur travail de fin d’étude de consacrer à la langue wallonne. Dans ce cadre, les étudiants axent leur travail sur la création d’une valise pédagogique clé sur porte » qu’ils vont amener dans les classes. Cette valise permet ainsi aux enseignants d’avoir les outils nécessaires à portée de main. Pourquoi les étudiants font-ils le choix de faire un travail sur le wallon ? Parce que souvent c’est ludique, ça va leur permettre de créer quelque chose, mais c’est aussi le seul moyen de leur donner envie de travailler sur le wallon et les prix qui sont là pour récompenser des travaux d’étudiants, ces prix sont au final aussi une motivation supplémentaire. Et on en a besoin. Car comme je l’ai dit ce que les enseignants attendent ce sont des outils simples, faciles et ludiques. Donc si les étudiants mettent à profit leur travail de fin d’étude sur la création de cette « valise à outils pédagogiques » c’est bénéfique pour tout le monde. Avant de nous quitter peux-tu nous dire quelques mots en finalité sur le CRIWE ? Le CRIWE est une institution extraordinaire pour le wallon. C’est une des institutions qui peuvent permettre au wallon de survivre mieux et puis de connaitre un second souffle. Il y a toute une série de choses extraordinaires qui ont été faites par le CRIWE, des projets qui ont été menés. Maintenant on essaie de profiter de ces magnifiques projets pour rentrer dans une nouvelle aire pédagogique puisque c’est un des objectifs principaux du CRIWE. Paul Lefin, avec tout ce qu’il a été mis en place, est le visage du CRIWE et si le CRIWE est devenu cette institution extraordinaire dont je parlais, c’est principalement grâce à lui. Nous avons la chance de pouvoir encore profiter de son expérience et de ses belles idées pour faire le lien entre la nouvelle équipe et l’ancienne. Merci à Romain Berger pour sa disponibilité et sa bienveillance. Cela a été un plaisir de l’écouter et de vous partager notre entrevue. Dans le prochain numéro de votre magazine, notre micro-Wallonie fera étape dans une autre Fédération et nous irons à la rencontre d’autres jeunes talents.
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