1 TRIMESTRIEL N°71 / 4ème trimestre 2024 Le numéro 2,50 € Expéditeur : Paul Lefin UCW / Rue Surlet, 20 4020 LIEGE BUREAU DE DEPOT LIEGE X / N°agr. P601169 België-Belgique PB-PP 9/2809 Magazine du bilinguisme wallon COC RICO
2 Coc rico Magazine Le journal du bilinguisme wallon Editeur responsable : Paul LEFIN 04/3426997 Rue Surlet, 20 4020 Liège Trimestriel tiré à 4000 ex. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région Wallonne. Avec le soutien du Conseil des langues régionales endogènes Numéro d’entreprise : 478.033.816 Siège Social et Rédaction : Rue Surlet, 20 4020 LIEGE 04/342.69.97 E-mail : secretariat.ucw@gmail.com URL: www.ucwallon.be Comité de rédaction : Monique TIERELIERS Sabine Stasse Joseph BODSON Michel HALLET Bernard LOUIS Johan viroux Imprimerie AZ PRINT : 6, rue de l’Informatique 4460 Grâce-Hollogne Tél. 04/364.00.30 ABONNEMENTS 4 numéros par an : 10 € BE90- 0012-7404-0032 de UCW éditions Soutien du Ministère de la Communauté française, en particulier celui de la Direction générale de la Culture – Service général des Arts de la Scène – Service Théâtre Théâtre wallon ? Théâtre en wallon ? Je me souviens, il y a quelques années, d’épiques discussions pour savoir s’il fallait parler de théâtre wallon ou de théâtre en wallon… Cela a fait école et, pendant bien longtemps, le « théâtre EN wallon » a fleuri un peu partout… Aujourd’hui, il disparaît et je voudrais un peu souffler sur les braises… Bon, d’accord, il y avait une erreur à la base : c’est, tenezvous bien, le mot « wallon » ! Non, ne jetez pas déjà de pierre, je veux dire par là que le mot est trop restrictif… au travers du wallon (pour ma partie de la Wallonie), ce sont nos langues régionales que nous défendons. Mais, le mot « wallon » est trop restrictif, il laisse un peu dans l’oubli d’autres langues régionales telles le picard, le gaumais, le champenois… Mais l’idée n’était pas de cet ordre-là… L’idée était de penser à l’image de la langue régionale dans ses « affichages », dans les articles, les invitations, les affiches elles-mêmes… Mais qu’est-ce que ce « EN » là, cette tchîtchêye, pouvait bien changer à l’affaire ? Eh bien, c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup, comme le chantait France Gall. Vous qui me lisez le savez sans doute, notre théâtre a toujours souffert d’une comparaison dépréciative avec le « théâtre français ». Nous avons toujours eu une image, nous les théâtreux dialectaux, un peu d’amateurs, dans le mauvais sens du terme… Or le théâtre, c’est le théâtre. Quelle que soit la langue qui le véhicule. Le travail est le même ! Peu importe que ce soit dans une grande langue de culture ou dans une langue régionale… Peu importe qu’il ait une vocation culturelle internationale et qu’il soit un fait d’animation culturelle régionale, voire locale !...
3 Les Jeunes de Wallonie : Romain Berger Et je pense donc que ce serait bien de voir refleurir sur nos affiches « Théâtre EN wallon », « Théâtre EN picard » (mais je transpose là en terre de langue picarde ce que je vois en terre de langue wallonne, peut-être la réalité y est elle différente)… Nous sommes au siècle de la communication et nous devons soigner la nôtre ! Nous devons marquer le sérieux que nous attachons à notre théâtre… Nous éloigner de ces clichés ! Au travers de nos activités dramatiques, nous sommes porteurs d’une culture ! Cependant il faut savoir regarder dans son jardin également… De ces deux derniers points, je vous entretiendrai dans le prochain « CocoricoMagazine »… Si vos l’ volez bin ! Jacques Warnier Dans le calme et le silence d’entre les fêtes dans une salle de réunion du Trianon à liège, comme un cadeau de Noël après l’heure nous avons eu la chance de rencontrer Monsieur Romain Berger nouveau jeune Président du CRIWE – Centre de Recherche et d’Information du Wallon à l’Ecole. L’occasion pour nous de nous entretenir avec lui. Peux-tu te présenter en quelques mots Je m’appelle Romain Berger j’ai 34 ans j’habite à Chénée bientôt à Anthet. Je suis marié, j’ai un petit garçon de 5ans, professeur de Wallon à la Haute école de la Ville de Liège et je forme des instituteurs. Justement en parlant de langue wallonne, d’où vient cet engouement, cet amour pour la langue ? L’amour pour la langue wallonne est profondément enraciné dans ma famille et ma région d’origine, Ciney, un milieu rural où j’ai grandi. Dès mon enfance, j’ai été exposé au wallon, notamment grâce à mes grands-parents qui l’utilisaient fréquemment. Cette immersion précoce m’a permis de développer une affinité naturelle pour la langue. Plus tard, lors de mes études, j’ai choisi de se spécialiser en dialectologie, ce qui a renforcé mon engouement pour le wallon, tant en tant que langue d’usage que comme objet d’étude.
4 Le fait d’être parachuté ici à Liège, on sait tous que le wallon de Namur est différent de celui de Liège , ça n’a pas été un frein ? Ça n’a pas été compliqué pour toi ? Au début je dois bien avouer qu’il m’a fallu un moment d’adaptation. Il faut changer son état d’esprit, un peu comme toutes les personnes qui parlent wallon il faut apprendre à accepter que « son » wallon n’est la seule bonne façon de s’exprimer. Très vite j’ai été confronté à des textes en wallon de Liège et c’est vrai que passer par l’écrit avant l’oral c’est plus simple. On a la forme écrite sous les yeux, c’est plus facile de faire les liens avec les autres wallons puisqu’ils se ressemblent malgré tout. Donc, oui, au début ça été un peu compliqué mais au fur et à mesure j’ai pratiqué le wallon de Liège et j’ai eu plus d’affinités avec lui. Aujourd’hui c’est compliqué pour moi car le wallon que mes grands-parents m’ont légué, ils me l’ont transmis dans une forme imparfaite, ce n’est pas ma langue maternelle donc, il y a plein de choses que je ne connais pas en wallon et je comble avec celui de Liège. Donc, je parle un wallon qui est un mix du wallon de Ciney (Namur) et le wallon de Liège. Moi je pense que la compréhension « inter-wallons » est possible. Le wallon de Charleroi et de Liège sont les deux extrêmes pourtant on peut malgrt tous se comprendre. Donc non, pas trop de difficultés de s’adapter. Est-il selon toi à l’heure actuelle, indispensable d’enseigner encore le wallon ? La question de l’enseignement du wallon est complexe, surtout dans le contexte actuel où les instituteurs doivent développer de nombreuses compétences, allant des connaissances numériques aux langues, en passant par les mathématiques. Bien que l’ajout du wallon à ce large éventail de compétences puisse sembler excessif, enseigner cette langue est crucial pour sa survie et son épanouissement. Le wallon est en déclin depuis 150 ans et sa transmission au sein des familles est de plus en plus rare. L’école devient donc le principal vecteur de cette transmission, permettant de préserver la langue et la culture wallonnes. Il ne s’agit pas seulement de faire parler le wallon comme le français, mais de stoper son déclin et de maintenir son existence sur le long terme. En tant que nouveau Président du CRIWE (Centre de Recherche et d’Information du Wallon à l’Ecole) comment entrevois- tu tes nouvelles fonctions ? C’est une fonction qui fait partie d’un projet finalement. C’est vrai que le CRIWE est lié à mon métier malgré tout de professeur de wallon puisque un des objectifs principales du CRIWE est d’accompagner les enseignants dans l’apprentissage du wallon. Donc il y a un lien très important entre la HEL (Haute Ecole de la Ville de
5 Liège) et le CRIWE. Et donc ça coulait de source pour moi de faire partie de cette grande communauté qu’est celle du CRIWE et d’essayer de multiplier les projets entre les futurs enseignants et cette a.s.b.l. Dans un premier temps, je me suis dit qu’il fallait avant tout redynamiser les cours de wallon qui existaient. Et qui s’étaient interrompus pendant la période du covid. De créer une nouvelle communauté d’enseignants ce qui a été fait en 2023-2024. La réflexion a été de comment faire pour rester dans la tradition des cours de wallon tout en apportant quelques nouveautés. L’année dernière a été le redémarrage de ces cours et cette année on va ajuster ce qui a été fait tout en accueillant de nouveaux élèves qui sont d’un niveau plus « débutant » va-t-on dire. L’autre mission à venir sera de recréer toutes une série d’outils pédagogiques. De mon expérience je vois qu’il y a un vrai besoin sur le terrain, besoin d’outils pédagogiques adaptés à la nouvelle façon d’enseigner. On a une bonne base avec tous les cahiers pédagogiques qui ont déjà été élaborés, maintenant il va falloir adapter ce cahiers aux nouvelles réformes de l’enseignement par exemple. Est-il envisageable selon toi , envisagez-vous avec les professeurs notamment de « ressusciter » les expériences de récitations wallonnes dans les écoles même sous une autre forme plus adaptée à notre époque et à la façon d’enseigner actuellement ? En 2020, une réforme du tronc commun a été mise en place dans les écoles, accompagnée d’un nouveau référentiel intitulé « éveil aux langues ». Ce référentiel stipule que les enseignants du cycle maternel et du premier cycle du primaire doivent consacrer une heure par semaine à l’éveil aux langues, incluant à la fois des langues nationales et régionales, comme le wallon. Bien que les enseignants se sentent parfois démunis face à cette nouvelle exigence, ils sont généralement plus à l’aise avec le wallon qu’avec d’autres langues étrangères. Cela crée une opportunité pour intégrer le wallon dans les classes, répondant ainsi à une demande croissante. Les cours d’éveil à la langue wallonne permettent aux enfants d’être très participatifs et d’engager des projets variés. Cette initiative ouvre une nouvelle perspective pour l’enseignement du wallon, lui offrant ainsi un potentiel renouveau. On peut donc dire que tu es malgré tout optimiste ? Il y a plein de possibilités, il y a plein de leviers, … mais il y a plein de freins aussi. Alors je préfère nuancer mon avis. Ces freins, je vais en évoquer deux, le premier c’est que pour qu’une langue vive il faut qu’elle réponde à un besoin d’un groupe de personnes et ce besoin doit être exprimé. Je prends l’exemple des bretons, des corses, alsaciens, des basques, les 4 communautés linguistiques en France qui sont le plus revendicateurs par rapport à leurs spécificités culturelles. Si aujourd’hui ces quatre langues sont les langues régionales qui sont les plus utilisées et qui vont être les plus défendues c’est qu’à un moment donné la communauté qui parle ces langues s’est révoltée (avec un sens moderne). Elles se sont battues pour faire valoir leurs droits. En Wallonie, je n’ai pas trop l’impression qu’il y ait un besoin qui est commun à un grand groupe de personnes et que ce besoin est défendu. Je sais qu’il y a quelques petites communautés de gens qui veulent faire valoir leur droit mais il n’y
6 a pas d’engouement commun, les gens ne se fédèrent pas. Il manque une vision générale qui ferait qu’il ait un besoin et que, du coup, ce besoin se ferait entendre pour arriver à une vraie politique linguistique. D’autre part, il faut faire des compromis. Il faut à mon sens accepté les spécificités de tout un chacun entre wallons de différentes régions, accepté que le wallon enseigné ne sera peut-être pas des plus pure, accepter que ce qu’on va livrer aux enfants ce sont des petites comptines, des petites chansons, des petites choses qui vont leur donner, peut-être, on l’espère en tout cas, l’envie d’aller plus loin à un moment donné. Il faut donc faire des compromis quoi qu’il arrive. Et je crois que tout le monde n’est pas enclin à en faire et c’est bien dommage. L’union Culturelle Wallonne a proposé de remettre sur les rails le Prix de la Fondation Jean Van Combrugge. Comment entrevois-tu ce projet ? Ca va vraiment dans le sens de redynamiser les outils liés à l’enseignement. C’est vrai que moi par exemple, dans le cadre de mon métier j’ai des étudiants qui font le choix dans le cadre de leur travail de fin d’étude de consacrer à la langue wallonne. Dans ce cadre, les étudiants axent leur travail sur la création d’une valise pédagogique clé sur porte » qu’ils vont amener dans les classes. Cette valise permet ainsi aux enseignants d’avoir les outils nécessaires à portée de main. Pourquoi les étudiants font-ils le choix de faire un travail sur le wallon ? Parce que souvent c’est ludique, ça va leur permettre de créer quelque chose, mais c’est aussi le seul moyen de leur donner envie de travailler sur le wallon et les prix qui sont là pour récompenser des travaux d’étudiants, ces prix sont au final aussi une motivation supplémentaire. Et on en a besoin. Car comme je l’ai dit ce que les enseignants attendent ce sont des outils simples, faciles et ludiques. Donc si les étudiants mettent à profit leur travail de fin d’étude sur la création de cette « valise à outils pédagogiques » c’est bénéfique pour tout le monde. Avant de nous quitter peux-tu nous dire quelques mots en finalité sur le CRIWE ? Le CRIWE est une institution extraordinaire pour le wallon. C’est une des institutions qui peuvent permettre au wallon de survivre mieux et puis de connaitre un second souffle. Il y a toute une série de choses extraordinaires qui ont été faites par le CRIWE, des projets qui ont été menés. Maintenant on essaie de profiter de ces magnifiques projets pour rentrer dans une nouvelle aire pédagogique puisque c’est un des objectifs principaux du CRIWE. Paul Lefin, avec tout ce qu’il a été mis en place, est le visage du CRIWE et si le CRIWE est devenu cette institution extraordinaire dont je parlais, c’est principalement grâce à lui. Nous avons la chance de pouvoir encore profiter de son expérience et de ses belles idées pour faire le lien entre la nouvelle équipe et l’ancienne. Merci à Romain Berger pour sa disponibilité et sa bienveillance. Cela a été un plaisir de l’écouter et de vous partager notre entrevue. Dans le prochain numéro de votre magazine, notre micro-Wallonie fera étape dans une autre Fédération et nous irons à la rencontre d’autres jeunes talents.
7 Le 24ème Stage de Théâtre réservé aux jeunes de 11 à 17 ans et organisé à l’initiative de l’Union Culturelle Wallonne s’est déroulé au Relais Verlaine à Vierves sur Viroin du 27 au 29 octobre 2024. STAGE DE THEÂTRE POUR LES JEUNES VIERVES 2024 Durant ces trois jours, tout fut succès. Succès de participation : 16 jeunes qui ont profité des conseils de formateurs très compétents. Succès du temps qui a permis d’apprécier la beauté du gîte et la magnifique région de la vallée du Viroin. Succès des animations organisées entre les ateliers par Margaux Demoustier et Alexandre Meurée. Succès des veillées pensées et animées par MarieFrance Gilles et Dominique Mont aidées des moniteurs. Succès du spectacle présenté à la fin du stage devant les parents et les invités de l’Union Culturelle Wallonne Et surtout, succès des ateliers dirigés par des maîtres de stage renommés que sont Luc Jaminet, Alain Masquelier et Pascal Héringer.
8 Lors d’une réunion préparatoire des responsables le thème du stage a été adopté. Cette année : LE MASQUE En conséquence, les deux premiers ateliers ont été consacrés à la confection de son masque et les stagiaires ont fait preuve de beaucoup d’originalité. Au cours de tous les ateliers suivants, la gestuelle au théâtre a été le fil conducteur choisi par les formateurs. L’intendance était assurée par Christian Gilles, Jeannine Hansenne et moi-même. Au nom des responsables du stage, nous remercions : • Les membres de l’UCW : Monique Tireliers, Brigiite Valcke et Jacquelis Deremince qui ont apprécié le spectacle final • Les responsables du Relais Verlaine : Maïté, la directrice et Sandrine, la cheffe de cuisine. • Merci à Alain Glat qui a, durant le temps des inscriptions, assuré le secrétariat. Rendez-vous a bien sûr déjà été pris pour le stage 2025. Léon Hansenne
9 Il y avait donc cette année quatre troupes en concours du mardi au vendredi, le vainqueur étant désigné le vendredi soir par le vote du public, vote réservé aux abonnées et abonnés aux cinq spectacles de la semaine. La représentation de gala du samedi soir est traditionnellement assurée par le vainqueur de l'année précédente. Avec « Å bal masqué, olé, olé », de Christian Rossignol, L'Essor de Somme-Leuze ouvre... le bal. Secrétaire de la ministre du Redressement progressif, Estelle obtient la location gratuite d'un appartement de fonction, à la condition expresse de l'occuper seule. On comprendra vite pourquoi. Or, quand le rideau se lève, Quentin, son fiancé, est présent. Il devra se déguiser en bonne espagnole, rôle qu'il assumera avec brio jusqu'à la fin. À l'étage, c'est le cabinet de la ministre, nymphomane patentée dont les besoins doivent être satisfaits régulièrement, faute de quoi, elle tombe endormie. Son garde du corps, Houbêrt, trop souvent mis à contribution, n'en peut plus. La secrétaire particulière, Charlotte, recrute un beau jeune homme au corps sculptural dont c'est la fonction rétribuée d'apaiser les pulsions sexuelles des dames. La mère d'Estelle arrive de sa campagne à bord d'un tracteur fonctionnant avec un carburant étrange. D'autres péripéties se succèdent... Emmenés par Quentin, les acteurs se surpassent et le public applaudit à tout rompre. Nous avons entendu ce soirlà : « Ils ont placé la barre très haut. » Le lendemain, vient une comédie de Derycke, rebaptisée « Faît pus tranquile vêci ! », interprétée par le Cercle Saint-Pierre de Biesmerée. Nicolas vient occuper la maison de ses parents, partis en vacances, avec sa copine, Caroline, « pour étudier ». Son grand-père paternel s'enfuit de sa
10 Seigneurie qu'il considère comme une prison et vient s'installer aussi en ce lieu. Une grève des aiguilleurs survenant, le père laisse son épouse à l'aéroport, prétextant un appel du bureau le réclamant pour un travail urgent. Il revient chez lui avec sa secrétaire pour un séjour en amoureux... La distribution est inégale. Nous avons apprécié le jeu de Caroline, l'étudiante, et de Louise, l'épouse, celle-ci usant malheureusement de termes français. Le grand-père a le rôle d'assumer nombre de répliques comiques mais il doit souvent être aidé par le souffleur. Les acteurs n'ont pas tous pensé à changer de vêtements en fonction du déroulement de la pièce. Prestation honorable. Les deux comédies qui suivent ont en commun de se dérouler dans un couvent. C'est tout d'abord Li Royal Cercle Wallon Andennais qui interprète « Comeladje di tos les diâles » d'Yvonne Stiernet. Un détenu profite d'un accrochage avec le fourgon pénitentiaire pour s'échapper et venir se cacher au couvent des Sœurs Repentantes. Après avoir hésité, elles décident de ne pas le dénoncer et l'une d'entre elles se propose pour l'aider à rétablir son honneur, car il a été victime d'un escroc. Les religieuses, une dame venue de l'extérieur et le détenu se débrouillent bien mais l'évêque qui intervient au final est peu convaincant ; il manque d'autorité et de prestance. On a opté ici pour un décor moderne bien réussi. On note au centre une lampe bleue, indiquant la présence du véhicule de la police à l'extérieur. Elle clignote derrière un vitrail. La pièce est écrite en liégeois et c'est ce dialecte qui est employé le plus souvent. Çà et là, on entend des formes namuroises comme les 2èmes personnes du pluriel en -oz des verbes. Le vendredi, c'est encore une comédie de Derycke qui est jouée. Nous sommes dans un couvent occupé par trois Pères dont l'un représente le Père Abbé parti à Rome en retraite avec les autres religieux du couvent. Il s'agit de « Au Paradis dès nwârès-âmes » comme l'intitule Joseph Daffe, auteur de l'adaptation. C’est Li Soce dès Falîjes de Namêche qui l'interprète. Lès nwârès-âmes, ce sont trois condamnées en fin de peine, qui, suite à une intervention d'une responsable du Ministère de la Justice, vont intégrer le couvent avec bien
11 sûr les désordres que cela va entraîner. Pour corser le tout, le Père Abbé annonce son retour pour célébrer l'enterrement de sa maman. Si certains acteurs tirent relativement bien leur épingle du jeu, on sent que la troupe est encore en rodage. Le rythme est lent, certains acteurs sont hésitants et les deux souffleuses sont régulièrement sollicitées, à moins qu'elles n'interviennent de manière préventive. Le Père André joué par le metteur en scène, relance bien les effets comiques au troisième acte. Le décor, - très réussi, lui aussi, – nous plonge dans un monastère ancien avec imitation de colonnes en pierre et une belle découverte sur le jardin. Li Soce dès Falîjes complète sa représentation par une chanson wallonne qu'interprète l'une des actrices, chanson reprise par la troupe et soutenue par deux accordéonistes, chanson applaudie chaleureusement. Le samedi, le GPRA nous réclamant ailleurs, nous n'avons pu assister au Gala assuré par la Compagnie Royale « Les Échos de Naninne ». En l'occurrence, ils reprenaient « On spitant pal'tot », d'après « Le Vison Voyageur » de Cooney et Chapman. Il y a quelques années déjà ils s'étaient brillamment qualifiés pour la finale du GPRA avec ce 'spitant pal'tot'. Hélas, ils avaient déçu en finale, où il s'agissait de jouer une pièce d'un acte. Nous supposons qu'ils auront bien rempli leur contrat et répondu à l'attente du public cinacien. En fin de soirée, le résultat du concours est proclamé. C'est l'Essor de Somme-Leuze qui obtient le Prix du public avec 7,99 / 10. La troupe viendra jouer en gala le samedi 22 novembre 2025. BL
12 Depuis plusieurs années, le foyer culturel de Jupille-Wandre programme une série d'événements en wallon autour du projet "Festiwall" qui a pour but de promouvoir la langue wallonne auprès du grand public. Programmation Mercredi 23 avril 2025, 14h Atelier Créatif "Les Cocognes" - atelier créatif autour des petits mots wallons, destiné aux 6/10 ans, accompagné d'un adulte. Mamie Conteuse "Li P'tit Prince" : conte en wallon/français, destiné aux 5/8 ans, accompagné d'un adulte. Jeudi 24 avril 2025 Double Projection "Ratayon" de l'école d'Horion-Hozémont & "Le Bout de la langue" de Xavier Istasse : l'après-midi destiné aux élèves de 5-6 primaires des écoles de la région ; le soir en cinéclub ouvert à tous.
13 Vendredi 25 avril 2025 Concert de Blues en wallon avec Elmore D. Band - Tout public. Samedi 26 avril 2025 Balade autour des traces du wallon : Balade guidée par le Musée de la Vie Wallonne, dans le centre ville de Liège. Visite guidée du musée de la Vie Wallonne : redécouvrir les petits mots du quotidien au travers des objets du quotidien et du folklore régional. Le Wallo'Quizz : un trivial pursuit en équipe autour de la culture wallonne. Dimanche 27 avril 2025 Le traditionnel théâtre de marionnettes liégeoises - par "li tèyate del Clignète".
14 LE WALLON, CARREFOUR LINGUISTIQUE DE L’EUROPE ... (5) La morphologie Le préfixe ‘dis-’ se retrouve chez les descendants du latin dans ‘desmanchar’‘dismantchî’ (défaire, démonter) en portugais, ‘disfare’ en italien (défaire = w. disfé (OW : dèsfé)), ‘despojar’ (dépouiller = dispouyî) en espagnol, ‘dezgustator’ (dégoûtant = disgostant) en roumain. La sémantique peut faire l’objet de comparaisons très intéressantes. Ainsi, dans les langues scandinaves, on trouve une traduction différente pour les deux sens de base du mot ‘homme’ comme en wallon (cf ci-dessus). Savez-vous qu’il existe un mot se rapprochant de ‘crompîre’ (EW) en slovène (krompir) (pomme de terre), d’‘ârmonika’ (accordéon) en tchèque (harmonika), et de ‘papî’ (papier) en hongrois (papír)? Idem pour la syntaxe. La suite ADJECTIF + NOM se retrouve aussi en russe et en serbo-croate, tels : crvene kuce : des maisons rouges ; bogata zena : la femme riche (= dès rodjès maujones (CW), li ritche fème ; ... ...ET DU MONDE Dans le cadre des recherches sur les universaux, la comparaison entre le wallon et d’autres langues non européennes vaut aussi la peine d’être étudiée. N’a-t-on pas en arabe : b(i)troûkîmîyâ : pètrochimîye ; j(ou)grâfîyâ: jèyografîye ; en indonésien: ‘gorden’ : rideau (w.: gordène), ‘turis’ : touriste (en w.: tourisse) ? En hébreu, hachana habaa signifie l’année prochaine (littéralement : ‘qui vient’ = w. l’anéye qui vint) et l’article défini se contracte lorsqu’il est précédé de certaines prépositions comme en wallon : ‘c’èst po L’ banke, avou L’ min.me ome’ (= c’est pour LA banque, avec LE même homme). En indonésien, ‘fille’ se traduit soit par ‘puteri’ (fèye = opposé de fils) ou par ‘gadis’ (bauchèle / bâcèle) (opposé de garçon) ; en gaélique, l’accent se porte sur la première syllabe du mot (comme les toponymes wallons ‘Mîtchamp’ (Michamps au Luxembourg), et ‘Mâmedi’ (Malmedy dans la province de Liège). Pionnier en interlinguistique, Michel Francard, professeur à l’UCL, s’est penché sur le phénomène de l’épenthèse vocalique dans quelques langues étrangères (Voyelles instables en wallon : proposition pour une approche globale, CILL 7 1981, 3-4 : Dialectol. en Wallonie, p. 169-200). D’abord en bourouchaski (p.191). Tandis qu’en proto-bourouchaski, on utilise *sqam (bleu-vert), on dira ‘isqàm’ (au Yasin) et ‘siqàm’ (au Hounza), un peu comme ‘scole - one sicole’ (CW) ; en hindi-ourdou : voyelle épenthétique -i- pour les mots empruntés à l’ anglais: ex: school – sikul ; en kintandu (dial. kikongo (Congo)), en général, les voyelles épenthétiques i et u pour les mots empruntés au portugais, ex.: escada -- kikaàla, escola -- íkòòla, espelho -- kipélo, cruz -- kulùnsi, trombete -- tulumbeéta.
15 En chinois, P. Kantor, dans « Le chinois sans peine » (ASSIMIL, T2, 1982, p.22) constate que pour atténuer la force de certains verbes, on les répète: “Ri zuo-zuo ba!” (Assieds-toi donc un peu!) ; “Kan-kan zhèige!” (Regarde un peu ça!) ; “Ni shuo-shuo ba!” (Eh bien, vas-y, parle!). En wallon, on atténue aussi certains adjectifs pour contredire les propos d’un locuteur : - C’ èsteut bia, ç’ film-là! - Biabia ! (CW) (- Ce film était beau! - Pas si beau que ça!) Toujours en chinois, le pronom relatif ‘où’, comme tous les pronoms relatifs français, se traduit en chinois par la particule DE (NB: il s’agit d’une particule de détermination) (p.212) : - l’endroit où je vais: ...de ... (= li place èwou-ce qui dj’va (CW) comme en fr.) - là où j’habite : ... de ... (= là wice-ce qui dji d’more (EW) aussi comme en fr.)) - les gens qui : ... de ... (= lès djins qui) - la voiture que: ... de ... (= l’auto qui). On retrouve en wallon et en mandarin le même mot pour traduire ‘qui’ et ‘que’ en français. Etc. Johan VIROUX Après le Luxembourg, le Brabant et Namur, avant Liège, poursuivons notre périple dans le Hainaut concernant les groupements et les manifestations consacrés à la promotion du wallon et du picard et à ceux qui, du moins, portent une appellation dans la langue d’origine. (Rappelons que les dénominations reprises sont écrites en orthographe officielle en wallon ou en picard avec les corrections orthographiques qui s’imposent.) 1 Groupements, manifestations et patrimoine wallons et picards Des associations promeuvent la littérature et certaines éditent des revues de grande qualité : l’Association littéraire de Charleroi avec « Èl Bourdon », celle des « Scrîveûs du Cente » (écrivains du Centre) (La Louvière / Èl Louviére) avec « Èl Mouchon d’ Aunia » à côté du Cercle dialectal du pays d’Ath (Ât’), des Montois Cayaux (Mons / Mont)). La Fédération Wallonne et Picarde du Hainaut fédère les compagnies théâtrales et le C.H.A.D.W.E. (Centre Hennuyer d’Animation et de Documentation du Wallon à l’Ecole) s’occupe de l’apprentissage de notre langue dans l’enseignement. « Èl Môjo dès Walons », dont le siège est à Charleroi, organise de multiples animations et possède une riche bibliothèque. Dans le domaine théâtral, qui ne connaît pas le Picard Christian Derycke, « Moucronôs, fin fîr deu l’ ète » (Mouscronnois, très fier de l’être), auteur d’innombrables pièces à succès ? 25 troupes font le bonheur de milliers de spectateurs à travers la province, dont plusieurs portent un nom tantôt wallon, tantôt picard : Èl Bwèsse à Tèyâte (Chârlèrwè / Charleroi), Lès Galapias di Tchèslinia Tchin.ne dès Walons avou lès Picârds, kin.ne dès Picârds aveu lès Walons (6)
16 (Châtelineau), L’ Société Rwèyâle Cèrke Walon di Couyèt (Couillet), Lès Walons d’vant tout et lès Marmots d’Gougnêye (Gougnies), Riyons èchène (Rions ensemble) (Djoncrèt / Joncret), Lès p’tits pouyons (Mont / Mont-sur-Marchienne), Lès Bons Vikants d’ Rinlî (Renlies), Eul Ridau d’ Ok (Ok / Wodecq), Une compagnie, la Cie Marius Staquet, à Moucron (Mouscron) joue même près de 25 fois sur une saison. Divers spectacles réguliers animent les différentes régions : « Lès tchansons d’ nosse cok » (Charleroi), les cabarets wallons d’ à L’zîle (Ellezelles), de la Royale Compagnie du Cabaret wallon de Tournè (Tournai), du Bistreot tournaisien, du groupe de danseurs et danseuses « Lès Tayètes » à Djèrpène (Gerpinnes). En 2024, à l’occasion des 400 ans de la création de la colonie belge sur l’île de Manhattan appelée Nova Belgica (puis Nieuw Amsterdam, enfin New York), des milliers de personnes ont pu assister au magnifique spectacle intitulé « Nova Belgica », sous la direction de Pascal Héringer et de Michel Robert. Dans les médias, la chaîne « No Télé » diffuse des émissions consacrées à l’apprentissage du picard. Èl Confrérîye dès Courcèlangns (habitants de Courcèle / Coucelles) présente un chapitre en wallon et les diplômes octroyés aux nouveaux membres sont rédigés entièrement dans cette langue. Le patrimoine architectural et monumental va du caillou (èl Cayau) sur lequel, lors de la marche folklorique Sainte-Rolende à Gerpinnes, chaque marcheur de la compagnie de Vilé (VillersPoterie) doit poser le pied, boire « ène goute » et déclarer « à l’ anéye qui vént », à Holin (Hollain) avec la fontaine (èl Fontène d’ èl Vile) récemment inaugurée, celle du Ropieur (Mons) et du Pichou Sint-Piat (Tournai), au Sinje (Mons) qui porte bonheur si vous le caressez sur le dos. Il existe un monument dédié à l’écrivain Robert Arcq à Djumèt-Hingne (Jumet-Heigne) et celui de Jacques Bertrand, chansonnier carolorégien. A Tournai, la célèbre cathédrale est appelée « Lès Chonk Clotiers » (les cinq clochers) et les deux lions en bronze conservés après la démolition de l’ancien Palais de Justice ont reçu par dérision les noms de « Tutûr » été « Totôr ». (à sûre / à suivre) Johan Viroux Soutenez l’action de l’Union Culturelle Wallonne en rejoignant les quatre mille abonnés de COCORICO Magazine du bilinguisme wallon 4 numéros par an : 10,00 € A verser sur le compte BE90-0012-7404-0032 de l’UCW Editions
17 Les sorties du côté de nos fédérations... Liège
18 Luxembourg
19 Victor George, de Bois-et-Borsu, nous a quittés ce mardi 3 décembre. Il venait d'avoir 87 ans. C'est pour moi le dernier grand poète du domaine wallon. Il obtint tous les prix possibles. Il publia les recueils suivants : « Adju c'pagnon » (1963), « Gris pwin » (1965), « Tchonson d'å ci qu'a passé l' baye » (inédit, celui-là), « In Paradisum » (1978) et « Totes lès-ameûrs (sèves de la terre) dè monde » , (1983). Récemment, on a pu retrouver 13 de ses poèmes (dont 3 inédits) traduits en italien par Jean Robaey, professeur d'université en Italie, dans une plaquette intitulée « Se la cenere torna brace » (« Si la cendre redevient braise »). Victor, homme effacé et discret, s'est dévoué pour le wallon qui était, disaitil, le fil rouge de sa vie. Ancien vice-président des « Rèlîs namurwès » et rédacteur de leur revue « Les Cahiers wallons » pendant de longues années, membre titulaire de la SLLW dont il fut longtemps le secrétaire, ancien membre et secrétaire du jury du GPRA, ancien membre de la commision qui précéda le Conseil des Langues Endogènes au ministère de la Culture, membre de divers jurys, il joua un rôle important dans notre monde du wallon. C'était mon grand ami. Il était membre de l'Association Royale des Écrivains et Artistes de Wallonie/ Bruxelles. BL Décès d'un grand poète qui a bien servi le wallon
20 Tournoi d’Art dramatique de Wallonie Calendrier 2024-2025 Dimanche 19 janvier 2025 à 14h30 Les Rôbaleus Salle du Patro – Rue L. Dewonck 102 – 4452 WIHOGNE "Si dj’aveus sèpou" De Christian Derycke adapté en wallon liégeois par Jean THOUNE Correspondant : Jacqueline Villers – Rue Provinciale 737 -4560 Slins – 0475/38 62 85 Dimanche 2 février 2025 à 15h30 La Bonne Entente Salle Foyer Culturel – Grand Place 32 – 1360 Perwez "Au paradë des nwères beguënes" De Christian DERYCKE Correspondant : Vankoekelberg Maurice – Rue Jean Sprimont 4 – 1360 Thorembais 010/88 91 41 Dimanche 23 février 2025 à 15h00 Les Çis d’Oquîr Salle Loisirs et Cutlture – Grand Rue (Rowe) 32 – 4560 Ocquier "On dit qui les manèdjes ni vont pu !" De christian Derycke adapté en wallon liegeois par Jean THOUNE Correspondant : Francine Hebrans – Rue Aux Petites Croix 45 – 4920 Aywaille – 0491/64 12 08 Dimanche 2 mars 2025 à 14h30 Les Linaigrettes de Wibrin Salle de l’école communale de Wibrin – Rue de l’école 23 – 6666 Wibrin "Pane di Pèchon" De Marie-Isabelle Geuzaine Correspondant : Florence BASTIN – Rue de Wibrin 25B – 6660 Nadrin – 0478/59 78 68
21 Vendredi 14 mars 2025 à 20h00 Dè Pôce a L’Orèye Centre Culturel de Remicourt – Rue Haute 25 – 4350 Remicourt "On dimègne à rouvî / Bardaf" De Léon FRESON Correspondant : Carine Martin – Rue du Paradis 21 – 4432 Xhandremael – 0497/13 90 05 Samedi 22 mars 2025 à 19h30 Djénnè Reye Cercle Saint Louis – Route d’Oneux – 6941 Borlon "Nosse cure fet d’el resistance" De Henri Hardenne Correspondant : Marie-Thérèse Gillon – A l’eau 8 – 6941 Jenneret (Durbuy) – 086/36 79 69 Samedi 29 mars 2024 à 19h30 Les Djoyeux Lurons Salle La Renaissance – Rue Wacostet 24 – 4920 AYWAILLE - Correspondant : Mélissa Weber – Rue Joseph Leduc 5- 4340 Awans – 0494/28.23.66 Dimanche 6 avril 2025 à 16h00 Les Longuès Pènes Salle du Relais Saint Martin – Rue du Beauvechain 56 – 1320 Tourinnes La Grosse "Tros ch’est trop" De Christian DERYCKE Correspondant : Raymond Evrard - Rue Ryndyck 1 – 1320 Tourinne La Grosse – 0485/61 14 68 La finale du 88ème GPRA se déroulera au Théâtre du Trianon à Liège le samedi 17 mai 2025 à 15h
22 Finale, le 17 mai 2025 au Théâtre du Trianon 88ème GPRA 2025 Tournoi d’Art dramatique 8 spectacles en Wallonie Dimanche 19 janvier 2025 à 14h30 Les Rôbaleus - "Si dj’aveus sèpou" info : 0475/38 62 85 Dimanche 2 février 2025 à 15h30 La Bonne Entente - "Au paradë des nwères beguënes" info : 010/88 91 41 Dimanche 23 février 2025 à 15h00 Les Çis d’Oquîr - "On dit qui les manèdjes ni vont pu !" info : 0491/64 12 08 Dimanche 2 mars 2025 à 14h30 Les Linaigrettes de Wibrin - "Pane di Pèchon" info : 0478/59 78 68 Vendredi 14 mars 2025 à 20h00 Dè Pôce a L’Orèye - "On dimègne à rouvî / Bardaf" info : 0497/13 90 05 Samedi 22 mars 2025 à 19h30 Djénnè Reye - "Nosse cure fet d’el resistance" info : 086/36 79 69 Samedi 29 mars 2024 à 19h30 Les Djoyeux Lurons - info : 0494/28.23.66 Dimanche 6 avril 2025 à 16h00 Les Longuès Pènes - "Tros ch’est trop" info : 0485/61 14 68 info : 04/342.69.97
23 Prix littéraires aux langues régionales en 2025 Comme chaque année, la Fédération Wallonie-Bruxelles remettra deux prix littéraires dédiés aux langues régionales en 2025. Par la présente, je souhaite vous informer plus spécifiquement vis-à-vis de l’Espiègle de la première œuvre en langue régionale, qui est attribué sur manuscrit à une autrice ou un auteur débutant. Ce prix, doté de 1 000 euros, est ouvert aux personnes n’ayant jamais publié une œuvre en langue régionale chez un éditeur papier ou numérique. Il récompense un texte littéraire court, écrit dans l’une des langues régionales reconnues en Fédération Wallonie-Bruxelles. En pratique : • Les œuvres présentées au prix seront inédites ; • Les œuvres devront être adressées le 15 février 2025 au plus tard au Service des Langues régionales endogènes, via l'adresse électronique suivante : langues. regionales@cfwb.be Le prix sera attribué sur proposition d’un jury composé de membres de la Commission des Écritures et du Livre qui pourront faire appel, le cas échéant, à des experts extérieurs. Les finalistes seront annoncés le 27 septembre 2025, et la proclamation aura lieu lors d’une cérémonie publique à l'automne. Le règlement complet se trouve sur le site de l’Union Culturelle Wallonne www. ucwallon.be et sur la page FB de l’UCW
24
RkJQdWJsaXNoZXIy Nzk4ODg=