13 Cela a très bien fonctionné, ce fut un véritable succès, et de nombreux jeunes ont voulu se joindre à nous. Maintenant, j’écris le spectacle moi-même. C’est toujours un spectacle d’une trentaine de minutes, et mon écriture dépend du nombre de participants et de la personnalité de chaque comédien. J’essaie ainsi de leur faire un rôle sur mesure qui est proche du caractère de l’enfant. Il y a une idée qui me vient, et je développe autour. Les thèmes abordés sont différents d’une fois à l’autre. Le prochain thème sera « Lès Djon.nes d’asteûre » et abordera le choc générationnel. Par exemple, nous aurons un personnage qui sera un militaire rigide et très à cheval sur les principes, face à des jeunes avec la mentalité actuelle. La précédente pièce était « Dalâdje à l’ maujo comune », où une personne qui n’avait pas eu son terrain à cause d’un projet immobilier a voulu se venger en mettant le feu à la maison communale. Le conseil communal se réunissait alors dans la salle des fêtes devant le public pour débattre de la situation. On assistait ainsi à une représentation où les spectateurs étaient complètement impliqués dans l’action. Provenance des enfants Ils proviennent de la région au sens large. Nous avons ainsi une enfant qui est la camarade de classe d’une autre jeune comédienne et qui a voulu faire l’expérience du wallon et surtout l’expérience de la scène. Elle habite du côté de Marcinelle. Motivation des enfants La motivation des jeunes est toujours aussi vive, et ils sont toujours demandeurs. Maintenant, le panel change. Les enfants grandissent, ils font des études qui ne leur permettent plus d’être aussi disponibles. Mais je reste très optimiste car le roulement se fait sans problème et les jeunes sont très volontaires en tout cas. La graine étant semée, ils reviendront peut-être plus tard pour jouer avec les adultes dans la troupe « Walon d’vant tout ». Apprentissage du wallon Certains enfants qui participent aiment le jeu, soit parce qu’ils viennent voir déjà un parent sur scène, soit parce qu’un camarade participe déjà et qu’ils aimeraient en faire de même. Pour le parler wallon, pour beaucoup, on apprend en répétant. Certains ont évidemment déjà un bagage ; ils habitent dans la région, leurs parents parlent wallon avec leurs propres parents, donc les enfants sont en quelque sorte initiés de façon indirecte, mais ce n’est pas le cas pour la majorité des jeunes.
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