Cocorico

9 De nombreux géants égaient les défilés : Gouyasse (Ât’ / Ath), Grand Mitan, Markeû d’ Caches (Isiêre / Isières), Rok du Cayau (faisant partie des géants du cortège d’ èl Cayoteû (à L’ssine (Lessines), eul Brasseû (Lin / Ligne), Zande, Rinète, Pèlot, Pèlète (Mafe / Maffle), eul Tacheu (Mèyau / Mainvault), Djambot (Châlèrwè / Charleroi), Djobri èyèt Djobrète (èl Louviére / La Louvière), Bon Pa Zèf (Lèkesin / Lanquesaint), Jule du Tchun ét l’ Grosse Adriyène, avec Hurlu, le plus grand géant d’Europe (Moucron / Mouscron), Tutute (appartenant au groupe des Tiètes deu Pipes) (Nimi / Nimy), Dodol ét Grisète (Ormègnîye / Ormeignies), Prospêr (Ostiche). Le jeu très populaire du crochâje à l’ tone (crossage « au tonneau »), sorte de golf de rue, se déroule généralement lors du mercredi des Cendres à Anvègn (Anvaing), Blaton, Chieuve (Chièvres), Grousâje ( Grosage), Isières, … Sur une table spéciale, avec des queues différentes de celles du billard, le jeu de fer est pratiqué à Chèrk (Chercq), à Tournè (Tournai) par lèsÈscampeûs, lès Békiyeûs, les Amis Broketeûs, et à Fromeont (Froidmont) par lès-Amis’ du Fiêr. Enfin, le jeu de bourlète (, bourle ou boule), avec des boules typiques, et des variantes comme la bourle carréaulée, également joué dans le nord de la France, est pratiqué à Blandan (Blandain), à Dotegnî (Dottignies) par lès Francs Bourleûs, à Pote (Pottes). Un jeu de cartes, eul manîe (la manille), d’origine espagnole, est encore bien connu dans l’ouest du Hainaut. Ainsi à Mombré (Maubray) qui possède un cercle de ‘manilleurs’. Lors de la ducace (kermesse) (voir prochain article), se déroulent des animations particulières comme èl Caudia au Botin.ne (Bois-d’Haine) et à Lièrne (Leernes) (caudia, bouillie de pain, de lait et de beurre), le cortège de la Marsaude (du nom de la lampe de mineur géante promenée sur un char) lors de la ducace St-Rémy à Dârmè (Dampremy), celui de la Lumerodje (Prêle / Presles) (il correspond aux limodjes de quelques villages limitrophes en province de Namur). En Entre-Sambre-et-Meuse hennuyère se déroulent les marches folkloriques, dont celles au nom bien wallon : Sinte-Rolin.ne (SteRolende à Gerpinnes), Sint-Rok (Twin / Thuin) et èl Madelène (la Madeleine) (ses participants, lès Madelèneûs, une revue : Èl Madelèneû) à Djumèt (Jumet). A Thuin, on peut lire sur des boîtes aux lettres Tèrtous @ Sint-Rok (tous à (la) St-Roch), sur des voitures Bérâde Sint-Rok (bientôt …). Le samedi soir de cette St-Roch a lieu le fameux tir aus cambes (« campes »)*, après lequel démarrent les compagnies pour la ‘retraite’ au milieu de milliers de spectateurs. (* ordinairement, les cambes (mot picard, avec l’équivalent wallon tchambes (chambre (à poudre)) étaient des pétards que l’on faisait notamment exploser à l’occasion du brûlage de marones (pantalons) d’un futur marié : on tire lès cambes ; ici, un des anciens canons de la ville est chargé de poudre pour tirer un certain nombre de fois par les autorités). A Mârcinèle (Marcinelle), on annonce également la marche par bérâde èl Sint-Louwis, à Coûrt (Cour-sur-Heure) bérâde èl Sint-Djan. A Jumet, le dimanche, lors du long périple matinal, tous les marcheurs doivent danser à l’ Têre à l’ Danse. Lors du pèlerinage appelé Toûr deu Wame (Wasmes) près de Mons apparaît chaque lundi de la Pentecôte èl Pucelète (la Pucelette),

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