Cocorico

12 – n’évoque la présence de l’hiver. Par contre, sur le plateau ardennais, aussitôt dépassé le carrefour de la Maltournée, entre Gros-Fays et Six-Planes, s’offre au regard éperdu la beauté blanche d’un immense paysage figé par le givre Au loin, d’un côté s’étendent la campagne de Cornimont et les bois de Vivy, tandis que de l’autre côté s’annoncent PetitFays et Monceau. » Voilà bien une blanche main qui se pose sur le bras qui tient la plume, et la plume entraînant l’idée, emmène le diariste loin du sentier qu’il suivait… Les photos de Jean-Marie Lecomte illustrent remarquablement ces propos. Ainsi, tenez, nous avons parlé de Giono, de la neige…Je me souviens d’avoir lu chez André Maurois le récit d’une conversation avec son maître Alain, à qui il avait confié son désir d’être écrivain. Alain lui conseilla simplement de prendre un cahier d’écolier, et d’y copier un roman dont il appréciait le style. J’ai suivi ce bel exemple, et recopié, à la plume ballon, un court roman de Giono que j’aimais beaucoup, Un roi sans divertissement. Du sang sur de la neige… Par rapport à la simple lecture, c’est un pays parcouru à pied, par rapport au même, sillonné en voiture. Et davantage de belles rencontres. Diable d’homme que Jean-Pierre Lambot ! Voilà qu’il m’a tout « emmacralé », et que je suis en train de suivre la trace de ses pas dans la neige ! Joseph Bodson

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