Cocorico

15 Le journal « Vers L’Avenir » publie chaque week-end la rubrique « Chîjes èt Paskéyes » qui a dépassé les 1000 numéros. Au niveau musical, qui ne connaît pas les chansons populaires « Li Bia Boukèt » et « Vîve Nameur po tot » ? Des musiciens chanteurs parcourent nos contrées, comme Xavier Bernier, la « Crapaude », Willy Marchal et Léon Jacot. Il existe trois groupes de danse : « Lès Mazwîs èt Cotelîs » de Jambes (Djambe) (mazwî, maître d’un petit domaine au Moyen Age ; cotelî, maraîcher), « Lès Walcotîs » (Walcourt / Walcoût), « Lès Djon.nes èt Vîs Tchapias » de Sauvenière (Sauvenêre). Le folklore y est en plein essor. Parmi les groupes carnavalesques portant un nom wallon se trouvent les « Chinèls » (groupe composé de « soces ») et les « Rodelindjes » (Fosses-la-Ville / Fosse) (one rodelindje, one djin qui cause su l’ dos dès-ôtes) avec leurs chants également en wallon, sans y oublier le retour des « omes di lêre » (en uniformes de sapeur couverts de feuilles de lierre), les « Djan-Djènes » de Vierves (Vièpe), les « Pwères » (Couvin), les « Soçons » (gilles de Sombreffe / Sombrèfe), les « Mamesèles » et les « Macrales » (Tamines / Tamène), les « Tètârds di Fârjole » (Falisolle) avec leur ‘goutte’, « li Spène di Purnèlî », les « Mougneûs d’ Coûtches di Dinant ». Les « Rimeûs » de Vierves se rendent dans les maisons de jeunes filles pour y prononcer leur sentence très comique en wallon. A Ermeton (Èrmèton), « li tchèsse aus macrales » bat son plein au beau milieu de l’hiver. Le mardi-gras, de petits « mascarâdes » défilent encore dans les rues de maintes localités, en quête de pièces de monnaie, de bonbons, d’œufs... mais cela se fait plus rarement pour des raisons de sécurité et de disponibilité des parents. On les retrouve avec les ‘grands’ dans les cortèges des « grands feus » (ou « grands fouyaus » (région de Meux / Meû)), disséminés partout dans la province, avec le plus connu, « li grand feu d’ Boudje » (Bouge)), ou lors des « tchèraudes » (dès p’tits feus). Des groupes de dévoués s’occupent de les organiser, comme les « Riboteûs » à Bonneville. Lors de défilés, on trouve des géants avec une dénomination wallonne : « Minouche » et « Minouchète » (Heersur-Meuse / Hêr) et leurs 6 enfants, « Tchirou » et « Piconète » à Gembloux, « Pimpurniau, l’ Mârchau » (le forgeron), « Batisse » (Baptiste) et « Lisa » à Tamines, « Pa èt Ma » (Moustier / Moustî), « Djan l’ Porion » et « Marîye dè l’ Potéye » (Auvelais / Auvelès), « Guinguèt » et « Cafonète » (Dinant), « Tètèche Paukin » (Profondeville / Pârfondevîye), « lèsaurdjouwants (géants) Goliat’ èt s’ feume » ( N a m u r ) , « Skirlou, l’ fis da Ayète èt da Hiacinte » (Houyet), « li macrale C a t e r i n e Prunèt » à Lonzée (Lonzéye), « Trichou » et « Trichounète » à Sauvenière. La saison des kermesses couvre grosso modo les mois de mai à septembre. A Couvin, « li Dicauce dès Bos », à Pesche (Pèche), celle des « Pwères », la « Dicauce dè l’ Boverîye » à Belgrade (Bèlgrâde), des « Sârpètes di Bauce » (Malonne / Malon.

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