Cocorico

1 Du bilinguisme wallon Magazine COC RICO TRIMESTRIEL N°64 / 1er trimestre 2023 Le numéro 2,50 € Expéditeur : Paul Lefin UCW / Rue Surlet, 20 4020 LIEGE BUREAU DE DEPOT LIEGE X / N°agr. P601169 België-Belgique PB-PP 9/2809 86ème Coupe du Roi au Trianon Samedi 27 mai 15h00

2 C’est un homme passionné qui nous a quittés. Jean-Marie Hamoir était un homme de passions. Il en avait une en particulier, la passion de ses racines : la défense, la valorisation et la transmission de sa de sa langue wallonne. JeanMarie a vu le jour à la veille de la seconde guerre mondiale à Liège. Il a eu de nombreuses casquettes : auteur, metteur en scène et bien entendu président de la Royal Fédération culturelle wallonne et gaumaise de la Province du Luxembourg. L’Union Culturelle Wallonne perd ainsi un homme d’une grande qualité. Coc rico Magazine Le journal du bilinguisme wallon Editeur responsable : Paul LEFIN 04/3426997 Rue Surlet, 20 4020 Liège Trimestriel tiré à 4000 ex. Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Région Wallonne. Avec le soutien du Conseil des langues régionales endogènes Numéro d’entreprise : 478.033.816 Siège Social et Rédaction : Rue Surlet, 20 4020 LIEGE 04/342.69.97 E-mail : secretariat.ucw@gmail.com URL: www.ucwallon.be Comité de rédaction : Monique TIERELIERS Sabine Stasse Joseph BODSON Michel HALLET Bernard LOUIS Imprimerie AZ PRINT : 6, rue de l’Informatique 4460 Grâce-Hollogne Tél. 04/364.00.30 ABONNEMENTS 4 numéros par an : 10 € BE90- 0012-7404-0032 de UCW éditions Soutien du Ministère de la Communauté française, en particulier celui de la Direction générale de la Culture – Service général des Arts de la Scène – Service Théâtre In memoriam Jean-Marie Hamoir

3 LIVRES NOUVEAUX EN WALLON Une chronique de Joseph Bodson Emile Gilliard, Su lès spales do novia djoû / Sur les épaules du jour nouveau, poèmes, Fédération Wallonie-Bruxelles,2023. C’est une excellente initiative qu’a eue là la Fédération Wallonie-Bruxelles, de publier un bouquet de poèmes d’Emile Gilliard à l’occasion de la Fureur de lire. D’autant plus que ces textes, extraits des recueils À ipe, Cheuyants côps d’ouy d’Apocalipe, sont de belle qualité, et expriment quelques-uns des thèmes favoris de l’auteur, avec les traits de style qu’il n’a cessé de pratiquer tout au long de sa carrière. Ainsi nous dira-t-il, avec une simplicité et une piété qui ne vont pas sans rappeler et Péguy et Jean Guillaume, deux de ses auteurs les plus proches : On mot / su nosse linwe / on fayé mot / d’amon nosôtes, // come si v’s-âriz / douviè l’uch / dèl maujone / èt mète one jate / sul tauve. // On fayé mot / On fayé mot / riv’nu di d’lon / po nos r’conèche. Un mot sur notre langue, un mot banal de chez nous. / Comme si vous aviez ouvert la porte de la maison et déposé un bol sur la table / Un mot banal, revenu de loin pour renouer connaissance. Nous retrouvons là, en ces quelques vers brefs, la porte ouverte, le bol sur la table : nous y retrouvons l’essentiel de notre auteur : la simplicité, la modestie, le culte de la reconnaissance dans le respect de la tradition. Avec, dans le dernier de ces textes, une belle évocation de l’aurore, tout empreinte encore de la paix nocturne, et l’élan vers une belle journée. Oui, malgré tout, le soleil est revenu… Joseph Bodson

4 Jean-Marie Kajdanski, Èd finès forches, poèmes en picard avec leur traduction en français, éditions Tétras-Lyre, De Wallonie, 8, rue du Palais, 4000 Liège,2022, 66 pp., 14 €. Comme le dit très justement Julien Noël dans sa préface, « Jean-Marie Kajdanski manie la plume comme un peintre, par touches délicates. L’effet dépend souvent d’un seul mot. Des blancs typographiques, qui se substituent aux virgules, caractérisent aussi son écriture. Ces silences marquent à la fois le rythme et la pudeur typiques des parlers régionaux ». Je partage entièrement cet avis, notamment concernant les blancs, qui permettent, me semble-til, mieux que la virgule, de moduler les silences, les arrêts. Les poètes anciens, grecs et latins, Virgile ou Hésiode, avaient la ressource du rythme, et ce rythme, avec sa lenteur toute paysanne, convient parfaitement à notre auteur. Une attention, une patience, une valeur du silence, qui sont ici essentielles. Ce sont celles du jardinier. Même à notre époque, des titres de livres ou de films viennent le confirmer, « The Constant gardener », ou bien « Dialogue avec mon jardinier ». Mais aussi cet adjectif wallon, venu tout droit du latin dont il gardé le sens propre : un bon jardinier, c’est celui qui est curieux dans son jardin, curieux, c’est-à-dire plein de soin, d’attention, de souci aussi, celui auquel rien n’échappe. Mais son jardin à lui, c’est aussi bien le ciel, le marais, la rivière. Une certaine acuité du regard, liée à la qualité du silence, et à la justesse des mots, ses outils. Nous pourrions multiplier les exemples. Citons-en quelques-uns, pris au hasard : étampé ô mitan dèl coutûre / dés-espitûres d’étwâles / i rimplit’tè sés-ieûs. debout au milieu du champ/ des copeaux d’étoiles / plein les yeux i-y-a toudi ène séqwa / à démucher. Il y a toujours quelque chose / à découvrir i n’moute érié / i prîje tout tout- à l’intour // cha pale tout seû // i va i vièt il ne désigne rien // il va il vient // ça parle tout seul li d’sus gambes timpe ô matin // i va fwîr ès’gardin // lui levé de bonne heure // il va bêcher son potager acouter raviser // fourféyages mûsåges écouter regarder // bruissements murmures Et…les autres ? me direz-vous. Ne va-t-on pas tout droit, ainsi, vers le solipsisme ? Pas le moins du monde. Kajdanski évoque, dans une seconde partie du recueil, la communauté des hommes, en

5 Bruno Delmotte, Caroline Léger, Hugues Robaye, JF Van Haelmeersch, Nos racines / Lés arpes d’el drèfe, Phare papier, 7880 Flobecq, 2019, 68 pp, 10 €. Je m’en voudrais de laisser passer ce beau « travail », paru en 2019 déjà, sans vous en avoir parlé. Un beau travail collectif, réalisé à l’occasion d’une exposition à la Chapelle Notre-Dame de Grâce à Tournai, « Art dans la ville », suite à une menace d’abattage qui pesait sur les arbres de la Drève de mer à Tournai. De très belles photos de Caroline Léger accompagnent le texte de Hugues Robaye, tandis que les poèmes de Bruno Delmotte – sur lesquels nous nous attarderons surtout – vont de pair avec les tissus imprimés de Bruno Van Haelmeersch. Un arbre, c’est tout un monde : notre monde quotidien, mais aussi celui des animaux qui, tout auprès des arbres, nous environnent – et, avec eux, courent le donnant la primauté au plus pauvres, au plus abandonnés, à ceux qui ont perdu leur emploi, perdu leur métier : bérdélåje ét bérlingåje / èl grand bureau i farsifwat lés cartes / pleumwat sés-osiôs / d’dins leû guéyole / gambèlwat d’sus leû tiéte / tant qué si bié / usine à vinde. Radotages et bavardages / l’anonyme société truquait les cartes / plumait ses oiseaux / dans leur cage / marchait sur leur tête / le verdict tomba / usine à vendre Car si le monde est un grand jardin, le monde est aussi un grand théâtre. Et la pièce n’est pas toujours drôle. Mais la beauté du monde est toujours là. Joseph Bodson risque de disparaître. Bruno Delmotte a choisi de les saisir in vivo, avec les traits propres au caractère de chacun. Il le fait avec beaucoup de vivacité, une vérité parfois criante, et un humour un peu gouailleur, dans une langue verte de sève et de fraîcheur. Et le picard tournaisien, qu’il manie avec une véritable maëstria, s’y prête admirablement. Ecoutez-le plutôt (les traductions en français sont de lui) : Èl zèbre : tièsque ch’ést de ç’ zèbre ? / i pourmène su l’ drèfe // in zèbre qui fait à s’ mote / ch’èst la mitan d’ sés norritures éné ? // i s’arrête au bord du qu’min / et i-attind avec lés eautes gins / padvant lés lines blanques / que l’feu i soiche vert. Qui c’est ce zèbre / qui cavale sur la drève ? // un zèbre qui n’en fait qu’à sa tête/ c’est déjà la moitié de sa pitance / non ? // il s’arrête au bord de la voie / et il attend sagement / devant les lignes blanches / que le feu passe au vert. El marie-marolle : i d’a qu’ ch’ést toudi pou daller / mais ceule-lale i-orvient / ech’ n’ést pas ène areondièle / ch’ést ène marie-maroile / pou perseonne savoir qu’i-ést orvénue / i-a muché s’ rouche croate / t’ direos tout in du cabarét / qui

6 rint quèrvé / i-arrête après l’ printemps / qu’ lés vièlés choques is ravèrdittent / et que s’ gorche i r’vient rouche. Le rougegorge : il y en a qui ne pensent qu’à partir / celui-là revient / ce n’est pas une hirondelle / c’est un rouge-gorge / pour rentrer discrètement / il a ôté sa cravate rouge / on dirait un poète / qui rentre ivre du cabaret / il attend le printemps / que les vieille souches reverdissent / et que sa gorge à nouveau rougisse. El palvol : qu’i fait quéaud / el palvol i s’ rappelle / raminvrances d’onène / i-éteot béleot comme ène pétite liche / mais tout n’ même / qu’i-aveot l’air biête / quand i n’aveot pas d’ailes. Le papillon : quelle chaleur / le papillon se rappelle / souvenirs de chenilles / il était beau comme une petite chienne / mais tout de même / qu’il avait l’air bête / quand il n’avait pas d’ailes. Des fables, oui, bien sûr, mais sans morale : celles d’un observateur attentif et fraternel ; il n’y a qu’un pas, ici, de la gouaille à la tendresse, et le picard coule de bonne source. Il est vrai que Bruno Delmotte accomplit un travail remarquable pour initier au picard les petits en fants du Tournaisis. Cela lui vaut de belles réussites, pour lesquelles il n’y a pas de secret : l’esprit d’enfance, rare chez les adultes, et l’amour de sa langue. Jean-François Van Haelmeersch possède, quant à lui, un esprit plein d’invention, comme le souligne Hugues Robaye, p.54 : Nos sensibilités : de mystérieuses plaques sensibles. JeanFrançois continuait à sonder ce mystère. Il déploya de longs tissus sur la chaussée et enregistra les reliefs presque imperceptibles de la route, ancrant sur place, de son rouleau, les aspérités du tarmac. Le résultat (livré en détails) est déroutant. Quant aux photos de jeunes pousses d’arbres que livre Caroline Léger, c’est, très clairement, chanson de vie et promesse d’avenir. Le ciel et les racines… Peut-être avons nous peur des arbres, parce qu’ils vivent plus longtemps que nous. Mais ne l’oublions pas : l’arbre le plus solitaire n’est jamais seul, car tout en lui est promesse. Et ce petit livre l’illustre avec beaucoup de juste éloquence. Joseph Bodson

7 Jean Hamblenne, L’istwère do monde racontéye pa lès bièsses, 62 pp., 2022, chez l’auteur, BP 19, 1420 Braine-l’Alleud, jeanhamblenne@ymail. com, couverture de Clotilde Hamblenne. Particularité de cet ouvrage : chacun des récits est raconté à la première personne du singulier par l’animal qui en fait l’objet, un va-et-vient incessant, donc, entre le sujet et l’objet – et nous voilà en pleine philosophie. Mais rassurez-vous, Jean Hamblenne ne fait pas concurrence à Jean-Paul Sartre. Il faut remonter plus haut pour retrouver sa famille spirituelle : Esope, pas moins. Une bonhommie pleine d’humour, parfois un peu acide, il est vrai, mais combien juste. Mais il faut encore remonter plus haut : la colombe de l’arche, et le corbeau, blanc et noir, ainsi que le serpent qui tenta Eve et en fut bien puni, puisqu’il y laissa ses pattes. Bref, une sagesse immémoriale, goguenarde et bien wallonne : donc, pas si loin que ça de l’universel. Mais je serais un bien mauvais commerçant si je ne vous faisais pas goûter la marchandise : du wallon simple, direct, sans afféterie – avec beaucoup d’amour pour les bêtes (mais il en reste un peu, quand même, pour les gens, même s’ils sont assez souvent insupportables). Voici donc un extrait d’une histoire trop peu connue, celle du baudet lauré lors d’un concours de peinture, après avoir réalisé un tableau plutôt surréaliste sous la houlette de Roland Dorgelès, à Montmartre, près de chez Frédé : Adon, li Roland m’ prind pa l’ lache et m’ mwinrner è s’ maujone. I-gn-aveut là saquants soçons èt on uchîr qui scrîjeût tot ç’qu’on fieut su s’papî. Vélà, on tchôke mi quèwe dins on potia d’ coleûr, et on m’ done one bèle carote. Binauje,, mi, qu’ dj’èsteu. Et quand dj’ so binauje, dji faî aller m’ quèwe come lès tchins. Il aveut mètu one blanke twèle padrî mi, ça faît qui m’ quèwe fieut dès tatches di coleûr dissu. On l’ trimpe dins one ôte coleûr, one ôte carote, èt todi insi. I n’ont djoké qu’ quand dj’a stî guèdé. Alors, le Roland m’a pris par le licou et m’a mené chez lui. Il y avait là quelques copains et un huissier qui inscrivait sur papier tout ce qu’on faisait. Là, on fourre ma queue dans un pot de couleur, et on me donne une belle carotte. Content, moi, que j’étais. Et quand je suis content, je remue de la queue, comme les chiens. Il avait placé une toile blanche derrière moi, si bien que ma queue y faisait des taches de couleur. On la trempe dans une autre couleur, une autre carotte, et ainsi de suite. Ils n’ont arrêté que quand j’ai été rassasié.(trad.J.B) Devinez donc qui remporta le prix de peinture ? Boronali, cul par-dessus tête. La réalité dépasse parfois la fiction. Et à part ça, comment va le monde ? Il va, monsieur, il va. Cela, c’est moi qui l’ajoute, mais je crois que Jean Hamblenne ne me contredirait pas. Joseph Bodson (Ces textes ont paru dans El Bourdon, Les cahiers wallons et Lë Sauvèrdia)

8 La Ville de Liège organise l’édition 2023 du Prix Biennal de Littérature Wallonne. Cette opération participe de la volonté de défendre la diversité de notre patrimoine linguistique et culturel et s’inscrit dans le cadre de l’adhésion de la Ville de Liège à la charte « Ma commune dit awè aux langues régionales ». Ce prix récompensera une œuvre, parue après 2004, écrite dans une langue régionale endogène de la Belgique romane, d’un.e auteur.trice contemporain.e. Le prix peut être décerné pour un seul ouvrage ou pour l’ensemble de l’œuvre d’un.e écrivain.e, quel que soit la langue régionale endogène de Wallonie employée. Le.a candidat.e peut déposer plusieurs ouvrages qui seront jugés individuellement. Les travaux (prose, nouvelle, roman, poésie, théâtre, essai, slam…) seront soit déjà publiés, soit totalement inédits, en excluant les traductions et adaptations d’œuvres préalablement existantes. Les textes, en huit exemplaires, seront envoyés au plus tard pour le 31 mai 2023 à l’adresse suivante : Mehmet AYDOGDU, Échevin de la Culture 92, en Féronstrée à 4000 Liège Tél. 042219321 – courriel : lectures@liege.be Le prix, d’un montant de 1500 euros, sera décerné début 2024. Règlement disponible sur www.liege-lettres.les-prix-littéraires et https://www.liege.be/fr/decouvrir/culture/appel-a-projetcandidature Biennal 2023

9 CONCOURS LITTERAIRE DE PIECES DE THEATRE, EN LANGUE REGIONALE, POUR ENFANTS ET/OU ADOLESCENTS. Fédération Culturelle Wallonne et Picarde du Hainaut R E G L E M E N T 1.Dans le cadre d’une volonté de renouvellement du répertoire destiné aux jeunes, et notamment pour illustrer un colloque sur le sujet, organisé par El Môjo dès Walons en septembre prochain, la Fédération Culturelle Wallonne et Picarde du Hainaut organise un concours littéraire de pièces de théâtre en langue régionale destinées à être jouées par des enfants et/ou des adolescents. (En clair, les acteurs peuvent être des enfants ou adolescents, jouant séparément ou ensemble. La présence d’un adulte dans un rôle secondaire est tolérée.) Le thème est laissé au libre choix des auteurs. Les pièces auront une valeur de un acte, tenant compte de l’âge des acteurs, et d’une durée maximale de 40 minutes. 2. Les textes seront écrits dans l'une des langues régionales romanes en usage en Wallonie. Les auteurs utiliseront une langue de grande qualité; l'usage des règles orthographiques Feller est recommandé. 3. Chaque concurrent ne peut présenter qu’une seule pièce. Les textes doivent constituer un travail original et n'avoir jamais été primés. Les adaptations sont autorisées, si elles font preuve d’un réel travail rédactionnel d’imagination et de recherche. Il ne peut en aucun cas, s’agir d’une simple traduction. Les œuvres participant au concours ne pourront être représentées ni enregistrées avant la date de clôture dudit concours. 4. Les oeuvres devront être adressées à Madame la Présidente de la Fédération, Jacqueline DEREMINCE, 160 Chemin d’Oultre Heure, 6120 Ham sur Heure, pour le 19 mars 2023. Aucune réclamation concernant des envois égarés ou non arrivés en temps utile ne sera acceptée si les envois n'ont pas été effectués par recommandé. Les œuvres seront envoyées en 3 exemplaires qui resteront propriété de la Fédération et seront mises à la disposition des Cercles. L'auteur joindra à son envoi une fiche reprenant ses nom et adresse, n° de téléphone et le titre de l’œuvre présentée. En cas d’adaptation, un exemplaire du texte original sera également joint à l’envoi. 5. Le Bureau de la Fédération est chargé de constituer le Jury. Les décisions de celui-ci seront sans appel. Il pourra attribuer des récompenses et prix, notamment en espèces, pour un montant prévisible de 1000 € . Les deux premières œuvres classées seront représentées au cours du colloque dont question au point 1. 6. Les résultats du concours seront proclamés en avril ou en mai, lors d’une réunion de la Fédération et les prix remis lors du colloque. Fait à Fleurus, le 20 décembre 2022. Pascal Héringer.

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11 Le théâtre namurois, plus particulièrement le théâtre dialectal, est en deuil après le décès de Charles Fourny. Il avait fait carrière à la SNCB, terminant comme cheftechnicien. Il était d'ailleurs aussi un passionné de train électrique. À l'âge de 44 ans, il s'était mis à suivre, au Conservatoire de Namur, les cours d'art dramatique, de diction et de déclamation. Diplômé après 5 ans d'études, il fut ensuite engagé par la Compagnie Aimé Courtois, dont il fut le président pendant une dizaine d'années. Il a joué aussi à La Chanterie de Belgrade. Comme il était également membre du Cercle littéraire « Les Rèlîs namurwès », un long hommage lui fut rendu lors de la séance spéciale annuelle appelée Charles Fourny (Wépion, 5 janvier 1933 – Namur, 24 décembre 2022) « Li grand Raploû », en présence de sa famille, par le président Joseph Dewez. Cela se passait le dimanche 12 février. Ses principaux rôles furent évoqués et l'on rappela aussi quelques anecdotes comme celle qui s'était passée dans le métro, à Paris, alors qu'il se rendait à la Comédie française. Il avait fait à son épouse une réflexion en wallon sur un couple de spectateurs qu'il trouvait trop richement habillés. C'étaient des Liégeois qui l'avaient salué en retour dans leur wallon. Charles avait toujours une bonne blague wallonne à vous raconter. Qui l' bon Diè l' mète èl potche di s' djilèt. BL Soutenez l’action de l’Union Culturelle Wallonne en rejoignant les quatre mille abonnés de COCORICO Magazine du bilinguisme wallon 4 numéros par an : 10,00 € A verser sur le compte BE90-0012-7404-0032 de l’UCW Editions

12 Cette année la Société de langue et de littérature wallonnes organisera sa journée de décentralisation annuelle le samedi 14 octobre à FromelennesGivet, en terre française mais encore un peu wallonne. À l'occasion de cette journée, nous rendrons hommage à Charles Bruneau (1883-1969), grand linguiste et philologue français né à Chooz, qui fut le premier à mener des enquêtes linguistiques dans le sud de la Wallonie, avant la 1re guerre mondiale. Mais nous aurons aussi l'occasion d'échanger des informations à propos de la langue wallonne, d'écrivains et de philologues qui se sont illustrés de chaque côté de la frontière et des efforts menés pour la sauvegarde du wallon. Cette journée aura lieu en collaboration avec le Cercle d'histoire régionale de la Pointe de Givet et terres limitrophes et son président Michel Perpète, cercle dynamique qui publie l'excellente revue Ardenne wallonne où ont été édités maints écrivains dialectaux français et belges. Nous serons aussi accueillis par le maire de la municipalité et des édiles communaux. 90 bougies pour « LI ROYAL CERCLE WALLON ANDENNAIS » Le programme n'est pas encore complètement fixé et il est toujours possible de proposer un projet de communication ou d'activité en rapport avec le thème de cette journée. Quatre ou cinq exposés y seront présentés. Le programme définitif sera détaillé dans un prochain numéro de Wallonnes, au plus tard au mois de septembre, avec les horaires de séance, les indications pratiques (itinéraire, parking, possibilité de gîte) et l'inscription au repas à la très belle Salle du Richat à Fromelennes, le long de la Houille. Malgré la distance, toute relative, nous espérons vous y voir nombreux. Pour toute information complémentaire, s'adresser à Jean Germain via son adresse-courriel jean.germain@skynet.be.

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14 Favenale Favenale est un roman en wallon un peu particulier : il a été écrit sur un an, de semaine en semaine, avec la participation des auditeurs de la Sîze Walone sur Vivacité. Chaque semaine, l’auteur a raconté une partie de l’histoire à l’antenne. À l’issue de chaque épisode, un auditeur a eu l’opportunité de choisir entre trois pistes possibles pour continuer l’histoire. Cette édition est bilingue, la traduction en français ayant été réalisée par l’auteur luimême. Favenale est une fiction historique qui se déroule au XVe siècle dans le village de Favenale, dans la région de Durbuy. Il y avait là un hameau qui a complètement disparu aujourd’hui. Il y avait aussi un ermitage, ainsi qu’une chapelle qui a été désaffectée en 1477, puis démolie. Que s’est-il passé pour que le village disparaisse et que l’on détruise sa chapelle ? C’est ce que le roman nous apprend grâce à l’histoire de Jean Colin, un ancien prêtre qu’un drame amoureux va pousser à mener une audacieuse vengeance. Jacques Warnier est un écrivain wallon. Insituteur primaire de métier, il se passionne pour le wallon par le biais du théâtre. Il devient ensuite animateur radio sur Vivacité en 1999.

15 On peut se procurer cet ouvrage auprès de l’auteur via mail (jajawarnier@ hotmail.com) ou via sa page FB "Jacques Warnier Scriyeû"... ou chez l'éditeur (https://www.editionstetraslyre.be/ portfolio/favenale/ ) Dans les deux cas, il coûte 14 €, 19 € avec les frais de port, mais sera aussi en vente à la foire du livre wallon, à la foire du livre de Redu, le week-end de Pâques. Extrait chapitre 1

16 1. Le concours est réservé aux auteurs écrivant en wallon liégeois. 2. L’oeuvre aura une durée de 2 à 3 actes (1h30’ environ). Elle ne pourra avoir été présentée en entier ou en partie lors d’une manifestation publique. 3. Tous les genres sont autorisés à l’exception de l’opérette. 4. L’oeuvre doit être une création originale et ne peut être une adaptation ni une traduction. 5. L’oeuvre sera envoyée en 5 exemplaires dactylographiés dans un anonymat complet. 6. Chaque oeuvre sera accompagnée d’une devise et d’un nombre de 5 chiffres. 7. Afin de respecter l’anonymat et la neutralité du jury, la remise de l’oeuvre sera accompagnée d’une enveloppe scellée qui reprendra la devise et le nombre de 5 chiffres. Dans l’enveloppe scellée un seul document : Nom de l’auteur avec les coordonnées permettant de le joindre (adresse ; téléphone ; e-mail) 8. Un jury sera constitué et comprendra des metteurs en scène, comédiens, auteurs, membres de la fédération Culturelle Wallonne de Liège. 9. Aucun propos discriminatoire ne sera admis. 10. Les oeuvres pourront être transmises dans son emballage aux adresses suivantes : Camille Nicolas Administratrice de la FCWPL Rue Fays, 9B 4530 Villers-le-Bouillet Ou Conseil : Par enveloppe POSTPACK pour avoir un numéro de suivi anonyme 11. Le concours se déroulera dès parution de son annonce et de son règlement. Il sera clôturé (date de poste faisant foi) le 30 avril 2024 12. Le jury rendra son verdict 2 mois plus tard 13. L’oeuvre primée sera jouée en collaboration avec « Li Kipagnons d’elle sînne ! et le Trianon » en ouverture de la saison 2024-2025 14. Certains prix seront attribués. 15. Le jugement du jury est sans appel. Aucune réclamation ne sera acceptée. 16. Toutes les oeuvres seront inscrites à la Bibliothèque Fédérale et seront publiées sur le site de la fédération. Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter Camille Nicolas tél : 0499/17.08.40 ou Thierry Renard tél : 0498/71.67.09 CONCOURS DE PIECES DRAMATIQUES EN WALLON REGLEMENT Thierry Renard Secrétaire de la FCWPL Ruelle des Chats, 3 4360 Oreye

17 Prix Émile Lempereur – Ville de Châtelet Article 1. Il est instauré par la Ville de Châtelet, en collaboration avec l’asbl Èl Môjo dès Walons, le « Prix Émile Lempereur » destiné à récompenser une œuvre littéraire rédigée dans une des langues régionales endogènes romanes de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce prix est d’une valeur de 2500 euros. Article 2. Ce prix sera décerné à partir de 2023 et récompensera des créations inédites ou rendues publiques depuis moins de deux ans. Article 3. L’attribution de ces prix de ce prix sera confiée à un jury composé de cinq membres désignés par la Ville de Châtelet. Article 4. Le jury est seul compétent pour juger de la recevabilité des travaux présentés à son examen. Pour ce qui concerne les textes rédigés en wallon, le système de transcription mis au point par Jules FELLER sera exigé ; pour ce qui concerne les autres langues régionales, à savoir le champenois, le picard ou le lorrain, ce système sera recommandé. Article 5. Le prix ne pourra récompenser durant deux années consécutives un même candidat. Article 6. Les travaux soumis au jury devront lui parvenir en six exemplaires impérativement avant la date fixée dans l’appel à candidatures. Les exemplaires déposés seront conservés par les membres du jury et un exemplaire sera mis en dépôt à la Bibliothèque communale Henri Matelart. Article 7. Après examen des œuvres, le jury se prononcera à la majorité simple. Les membres disposeront chacun d’une voix. En cas d’égalité, un second tour de scrutin est organisé. Si les candidats ne sont pas départagés, la voix du président est prépondérante. Article 8. Un agent communal assistera aux rencontres du jury mais ne participera pas aux débats et au(x) vote(s). Article 9. Tout cas non prévu par le présent règlement et toute contestation née de son application seront tranchés sans appel, sur rapport du jury, par les autorités communales de la Ville de Châtelet. Règlement arrêté par le Conseil communal du 13 février 2023. Renseignements pratiques Les ouvrages devront parvenir avant le 15 avril à l’adresse postale de Èl Môjo dès Walons, boulevard Roullier 1 à 6000 Charleroi. Pour tout renseignement complémentaire on peut s’adresser par téléphone au 071.643123 ou par courriel à info@el-mojo.be.

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20 Sous la présidence d'honneur de Monsieur Paul bolland Gouverneur honoraire de la Province de Liège

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